Billets éthiques

Alzheimer… accompagner et aimer jusqu’au bout de la vie

Billet éthique, 22 mai 2024, 134

Elle avait une maladie d’Alzheimer évoluée. Elle était visitée en maison de retraite par son époux qui l’accompagnait, jour après jour, depuis le début de la maladie et par sa fille qu’elle semblait ne plus reconnaître…..

Pour lire la suite, voir l’article du 29 juin 2024

Alzheimer… accompagner et aimer – version PDF                  

Cinéma et éthique : « Patients » ou l’envie de vivre en dépit du handicap

Billet éthique, 1 juillet 2024, 137

L’art, la culture, certaines œuvres d’art, et notamment des films peuvent être riches d’enseignements éthiques. Il en est ainsi du film « Patients » qui ouvre le chemin de multiples rencontres.
Celle d’un jeune en situation de handicap dont les membres se sont engourdis suite à un plongeon malencontreux et qui garda sa détermination à être et à être au monde en dépit de son handicap…

Pour lire la suite, voir l’article du 3 juillet 2024

Cinéma et éthique vie et handicap-version PDF

Besoins, désirs, attentes : quelles exigences éthiques ?

Billet éthique, 17 novembre 2023, 124

Il y a sans doute en chaque être humain, des besoins, des attentes et des désirs. En quoi ces mots interrogent ou non la réflexion éthique ? Le besoin peut se définir comme une situation de manque mais aussi « l’état d’un être par rapport aux moyens indispensables à son existence, à sa conservation, à son développement »…

La visite : acte de reliance dans l’espace de la tendresse
A propos de l’ouvrage « Dis, tu reviendras ? », éditions ERES, Toulouse, 2023

Il a fallu la douloureuse expérience de la pandémie pour retrouver le sens de la visite. Et pourtant la fonction de la visite comme manifestation de l’attention, de l’affection portée à Autrui, de la compassion pour les plus vulnérables, accompagne la spiritualité humaine depuis la nuit des temps. La visite est une rencontre et elle est plus qu’une rencontre. Elle exprime le désir, le souhait, le besoin, le devoir de se mettre en marche vers Autrui, de s’approcher de lui,…

Le cerveau gastronome ou une éthique de la commensalité
A propos de l’ouvrage « Le cerveau gastronome », éditions L’Harmattan, Paris, 2023 : classé premier dans la catégorie Médecine et Nutrition par le Concours international Gourmands Awards en novembre 2023

Billet éthique, 1 février 2024, 128

L’ouvrage « Le cerveau gastronome » permet de rappeler les liens entre la gastronomie et l’éthique. Il faut sans doute évoquer cette étape d’humanisation, franchie quand celui qui n’était encore qu’homo erectus, voici près de 2 millions d’années est devenu homo coquus, capable de faire cuire ses aliments ; ainsi fut puverte la voie à  il passait ainsi de la simple activité nutritive, de cueillette, de chasse, de pêche qui comme les grands singes l’occupaient une grande partie de la journée aux repas partagés…

Pour lire la suite, voir l’article du 16 juillet 2024

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L’éthique environnementale à la source de la bioéthique

Billet éthique, 31 mai 2019/2024

 Evoquer le concept d’éthique en santé environnementale conduit d’abord à revenir à la source même de ce que le terme d’éthique désignait à sa naissance. Il est habituel d’attribuer la paternité du mot bioéthique (éthique du bios, éthique du vivant) à Van Rensselaer Potter (1911-2001) Oncologiste à l’université du Wisconsin (USA), il publia en 1971 un livre intitulé « La Bioéthique: un pont vers le futur »…

Pour lire la suite, voir l’article du 19 juillet 2024 Ethique environnementale

Un devoir de mémoire: Peter Buxtun et le scandale de Tuskegee

Billet éthique, 2 août 2024, 138

On ne peut pas dire que le décès le 18 mai dernier, de Peter Buxtun ait beaucoup intéressé la presse française. Il s’est éteint à 86 ans, en Californie. Il est pourtant l’une des incarnations du « mouvement bioéthique » né dans la décennie 1970 au niveau du continent nord-américain et dont toutes les structures éthiques institutionnelles sont les héritières en France comme ailleurs. Ce sont essentiellement les medias anglo-saxons (CNN, The Washington Post, The New-York Times, The Guardian, The Independant, auxquels on peut ajouter The Times of Israël) qui ont relayé l’information. Peter Buxtun fut la voix de la conscience morale en quête d’une éthique de la recherche scientifique quand il dénonça la terrible expérimentation de Tuskegee qui, soutenue au niveau fédéral, avait débuté en 1932 et avait recruté quelque 400 paysans noirs de l’Alabama, métayers, pour les enrôler dans une étude qui eut pour but de leur injecter la syphilis afin d’en étudier l’évolution dans ses différents cycles, secondaire et tertiaire, tout au long de la vie…

Pour lire la suite, voir l’article du 2 août 2024 Peter Buxtun et le scandale de Tuskegee

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Lutte contre la maltraitance animale : du devoir kantien envers soi-même à la reconnaissance de l’altérité être humain-animal

Billet éthique, 10 août 2024, 139

 

En 2021, l’omniprésence alternée du Covid-19 et de la précourse à l’élection présidentielle n’ont pas laissé beaucoup de place à la Loi visant à lutter contre la maltraitance animale et conforter le lien entre les animaux et les hommes définitivement adoptée par l’Assemblée Nationale et le Sénat qui sont parvenus à un accord permettant l’adoption définitive du texte le 18 novembre 2021. Le parcours fut long depuis le rapport remis au Premier ministre en juin 2020 par Loïc Dombreval « sur le bien-être des animaux de compagnie et des équidés », suivi par le dépôt à l’Assemblée nationale de la proposition de loi le 14 décembre 2020. Cette loi s’inscrit comme une étape importante dans la prise de conscience progressive de l’impasse que représentait la summa divisio entre les personnes et les biens, en somme les personnes et les choses, que Kant distinguait en opposant la dignité des êtres « raisonnables », irremplaçables, uniques et le « prix marchand » des biens, remplaçables et échangeables…

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 Voir l’article Lutte contre la maltraitance animale 10 août 2024

Version PDF-Lutte contre la maltraitance animale

Liens sociaux et relations d’amitié entre pauvres et riches : vers une éthique « fondée sur les preuves »

Billet éthique, 19 août 2024, 140

Un certain nombre d’études ont montré que la diversité des réseaux sociaux, c’est-à-dire des relations sociales (explorées par exemple par les données issues de communications téléphoniques) entre personnes appartenant à des communautés différentes avait un effet favorable sur le bien-être économique des individus (accès aux emplois et aux promotions, salaires), mais aussi, comme l’a montré une vaste étude anglaise sur le développement économique des communautés dont les individus avaient les liens sociaux les plus diversifiés. Des constatations parallèles ont été faites dans le domaine de l’éducation et de la santé. Ainsi, dans le domaine de la santé, une étude américaine a montré qu’une mauvaise condition physique ou une obésité pourraient se propager dans des cercles d’amis en milieu étudiant[. Dans le domaine de l’éducation, une étude suédoise a montré que le contexte social des voisins les plus proches influe sur la réussite scolaire : grandir dans des quartiers défavorisés a fait baisser le niveau d’instruction ; grandir dans des quartiers huppés a augmenté la réussite. La classe sociale et les quartiers se renforçaient mutuellement, ce qui implique que les enfants de classe supérieure regroupés les uns avec les autres avaient beaucoup plus de chances d’obtenir un diplôme universitaire que les enfants de classe inférieure des quartiers populaires….

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Liens sociaux et relations d’amitié entre pauvres et riches 19 août 2024

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Combats d’animaux ou combats de robots : les enseignements d’un algorithme biaisé

Billet éthique, 6 septembre 2024, 141

    Les spectacles de combats « organisés » d’animaux ont peu ou prou accompagné en contrepoint l’histoire de l’humanité. Est-ce lié à la pulsion de mort qui selon Freud sommeille en l’homme et que Bruno Bettelheim appelait pulsion destructrice ? Paradoxe de l’humanité, capable de s’émouvoir « empathiquement » de la souffrance animale et en même temps capable d’annihiler cette compassion au profit soit d’une indifférence comme dans nombre de cas de maltraitance animale soit, comme dans les combats animaux, d’un plaisir souvent connoté d’une note esthétique ! Le Beau et le Bon n’ont pas toujours partie liée surtout quand l’ennui et le profit pervertissent l’un et l’autre ! Les combats de coqs certes en régression n’ont pas disparu même en France. Les combats de chiens rendus agressifs par maltraitance se poursuivent de par le monde. En Indonésie des combats sont organisés entre chiens et sangliers et il est inutile de poursuivre cette liste de pratiques qui même interdites ont la vie dure avec leurs arènes, leurs spectateurs, leurs paris.

         Ce fut donc comme une bouffée d’oxygène d’apprendre en 2019 par des médias américains (The Verge, Motherboard) et français[ que You Tube proscrivait les vidéos montrant des comportements humains cruels à l’égard des animaux et notamment des combats « organisés ». Le contenu de ces vidéos est détecté soit par un algorithme donc de manière automatique, grâce à l’intelligence artificielle, soit par un signalement effectué par des internautes soucieux du bien-être animal. Or dans la deuxième quinzaine d’août 2019, You Tube a retiré un grand nombre de vidéos de son site pour « cruauté animale », son algorithme ayant détecté des combats d’animaux alors qu’il s’agissait de … combats de robots ! Ce fut donc l’émoi quand des concepteurs de robots de combat apprirent par un message de You Tube que leurs vidéos enfreignaient les règles de bonne conduite de la firme qui ne pouvait accepter que des animaux soient encouragés ou contraints à se combattre mais qu’il était possible bien sûr de faire appel de cette décision au cas où elle apparaîtrait injustifiée…

 

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Estime de soi et auto-compassion ou comment aimer les autres comme soi-même ?Ajoutez votre titre ici

Billet éthique, 17 septembre 2024, 142

Notre société ne valorise-t-elle pas exagérément l’estime de soi considérée comme un facteur déterminant de la santé mentale, du bien-être, voire de la sensation de bonheur?  S’estimer soi-même induit une confiance en soi, en ses capacités de décisions, ce qui peut être considéré comme d’importants atouts pour avoir une vision positive, stimulante, de la vie, de sa vie. Et pourtant l’estime de soi, n’expose-t-elle pas à des dérives sitôt qu’elle engendre des certitudes qui abolissent le doute, la capacité de se remettre en question, la conscience de ses propres limites ? Une estime de soi envahissante expose au narcissisme et à une priorité constante de soi par rapport à l’autre. Une estime de soi envahissante expose à une comparaison incessante avec autrui, parfois à une dépréciation d’autrui, au besoin de lire dans le regard de l’Autre ou d’entendre dans ses paroles, la reconnaissance de sa supériorité, de son talent. Mais les épreuves de la vie, les échecs professionnels, sentimentaux, la maladie, l’accident peuvent mettre à mal l’estime de soi…

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Faire acception de personnes en éthique des soins et en éthique du management : entre favoritisme et maltraitance

Billet éthique, 27 septembre 2024, 143

Ne pas faire acception de personnes. Cette locution est peu utilisée et peu comprise aujourd’hui. Et pourtant son origine plonge dans la nuit des temps, quand, au Moyen-Orient, les civilisations naissantes élaboraient ces grandes lois morales destinées déjà à humaniser le « vivre ensemble », comme l’interdit du meurtre, du vol, du viol, du mensonge. Ainsi, en ce qui concerne le peuple hébreu, cette expression en forme d’interdit apparaît pour la première fois dans le Deutéronome où l’on peut lire que « Dieu ne fait pas acception de personne » (10, 17). Au deuxième livre des Chroniques (2 Chr 19, 7,) quand Josaphat roi de Juda, s’adressant aux juges qu’il établissait « dans toutes les villes fortifiées du royaume », leur fit cette monition : Soyez attentifs à ce que vous faites, car ce n’est pas pour les hommes que vous jugez, mais pour Yahweh, car en Yahweh, notre Dieu, il n’y a ni iniquité, ni acception de personnes, ni acceptation de présents ». Dans l’évangile de Luc, on dit au Christ, avant de l’interroger sur l’impôt à payer ou non à César, qu’il ne fait pas acception de personne (Luc 20, 21) Dans son Épître, Jacques (2 ,8 ; 2, 9) déclare que c’est bien agir d’aimer son prochain comme soi-même, mais que « si vous faites acception de personnes, vous commettez un péché et la loi vous condamne parce que vous lui désobéissez ». L’expression « faire acception de personnes », en latin (ou prosolepsia en grec) a un cheminement étymologique complexe qui, partant de « recevoir », « d’accueillir » certaines personnes glisse vers le sens de faire des faveurs à certaines personnes, de faire preuve à leur égard de favoritisme, de partialité. Mais parce que l’histoire des mots sait user de métaphores, il faut se souvenir que persona désignait d’abord le masque que les acteurs antiques portaient en jouant dans des pièces de théâtre…

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Cloner des animaux et des singes : une éthique confinée dans un murmure approbatif

Billet éthique, 5 octobre 2024, 144

Si le clonage reproductif humain est universellement interdit chez les êtres humains, force est de constater qu’il continue à être utilisé avec ferveur dans le monde animal. Clonage : il s’agit donc de transférer le noyau d’une cellule adulte dans un ovule énucléé. Ce transfert nucléaire crée ainsi une entité biologique dont le statut interroge. En effet, il ne s’agit pas d’un embryon puisque la création de cette entité ne procède pas de la fusion d’un ovule et d’un spermatozoïde. Mais il s’agit d’un embryon puisque cette cellule va se multiplier en lignées différenciées comme un embryon et l’on pourra à partir d’elle, obtenir des cellules souches : c’est le clonage thérapeutique. De plus si on implante cette cellule dans un utérus, elle pourra aboutir à la naissance d’un individu strictement semblable génétiquement à l’individu dont est issu le noyau de la cellule adulte ; l’individu qui naîtra sera ainsi un clone. C’est ainsi qu’en 1996 est née la brebis Dolly, premier mammifère cloné à partir du noyau d’une cellule de glande mammaire d’une autre brebis nommée Belinda. Mais le destin de Dolly ne fut pas celui d’une brebis normale, car au lieu de vivre une douzaine d’années, elle vieillit prématurément et mourut à moins de 7 ans.

Or si le clonage reproductif est unanimement réprouvé chez l’être humain, pourquoi l’utiliser chez l’animal ?

 

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Singes transgéniques « humanisés » à l’intelligence augmentée : est-ce éthiquement acceptable ?

Billet éthique, 14 octobre 2024, 145

Les chercheurs des pays « développés » et tout particulièrement les chercheurs chinois sont manifestement décidés à utiliser sans réticence le singe pour mener des expérimentations visant à créer des modèles animaux susceptibles de rendre compte du développement et du fonctionnement du cerveau humain. Il s’agit d’utiliser des singes conçus de manière naturelle ou clonés, pour modifier leur génome en y introduisant des gènes humains susceptibles d’intervenir dans le développement du cerveau humain. Ces singes transgéniques sont ensuite élevés quelque temps, sont soumis à quelques tests cognitifs voire à des examens d’imagerie cérébrale puis sont sacrifiés afin d’examiner certaines caractéristiques du développement de leur cerveau. De telles expériences ont eu lieu surtout en Chine, mais aussi en Allemagne et au Japon en 2019, 2020, 2023. Elles ont montré effectivement certaines modifications rapprochant le développement du cerveau du singe de celui du cerveau de l’être humain, comme une plus grande lenteur de développement du cerveau, un développement plus important qui peut conduire le cerveau à se plisser comme celui de l’être humain, une augmentation de certaines populations neuronales, une amélioration de la connectivité cérébrale……………

 

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Singes transgéniques à l’intelligence augmentée: article

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