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Neuropsychologie, bioéthique, spiritualité, trois champs d’exercice de la pensée, des émotions, des actions des êtres humains dans le monde qu’ils habitent.

La neuropsychologie est née du souci de mieux comprendre et de mieux accompagner les manifestations cognitives, émotionnelles, comportementales des personnes atteintes de lésions du cerveau. Mais c’est ainsi qu’elle peut aussi aider à mieux comprendre le fonctionnement du cerveau humain, organe suprême de l’hominisation, médiateur sans lequel l’être humain, être de chair, au sens de corps vivant ne pourrait plus interpréter le monde, ne pourrait plus agir dans le monde, ne pourrait plus avoir conscience de Soi et du monde qui circonscrit le cadre de sa vie.

La bioéthique ou éthique du “bios”, du “vivant”  se questionne sur ce qu’il faudrait faire pour bien faire. Elle est une pensée inquiète, nourrie d’affects mobilisateurs, qui sans cesse, souhaite mettre en cohérence les comportements, la manière d’être avec des valeurs. S’interroger sur le Bien, c’est tenter de discerner tout ce qui peut faire grandir en l’être humain son humanité. Et une neuropsychologie humaniste a à cœur d’appuyer ses connaissances sur les outils cérébraux qui permettent à l’être humain de faire croître son altérité, c’est-à-dire son souci d’Autre-que-lui et sa responsabilité à son égard.

Mais le cerveau n’enferme pas l’être humain dans la matérialité. Il ne se confond pas avec la personne qui peut dire : « je pense, je ressens, je veux » et qui ne dit pas « mon cerveau pense, ressent, veut ». Et c’est ainsi que s’ouvre l’accès à la spiritualité qui désigne la quête de sens qui doit être coextensive à toute vie, quels que soient les chemins qu’elle emprunte, les épreuves et les joies qu’elle traverse, ses révoltes et ses acquiescements. C’est aussi l’ouverture vers ce questionnement fondamental qui ne relève plus de la science mais de la métaphysique : le cerveau est-il à la fois le piano et le pianiste ou, si le cerveau est le piano, demeure le mystère du pianiste.

Un programme vaste qui ne peut être construit qu’avec humilité. La présence picturale en haut de cette page (et ailleurs dans le site) de Côme et Damien souhaite rappeler ces deux médecins anargyres du troisième siècle, nées à Égée, en Arabie, soignant aussi des animaux et qui sont demeurés des exemples de la pratique et de l’éthique des soins tout au long des siècles. C’est sous leur patronage que s’organisèrent au Moyen-Âge, des confréries qui portèrent leur nom et qui rassemblèrent selon les lieux, des chirurgiens, des barbiers, des phlébotomistes mais aussi des médecins, des apothicaires et même des sages-femmes qu’on appelait alors des ventrières.. Ce sont eux qui, par exemple, figurent sur le sceau médiéval du XVe siècle de la Faculté de médecine et de pharmacie de Poitiers. Des sculpteurs, des céramistes, des maîtres-verriers, des peintres, anonymes ou célèbres, ont représenté tout au long des siècles leurs effigies ou des épisodes de leur vie.